jeudi 29 mai 2014

La poésie du jeudi : Paul Géraldy "Toi et moi" suite XXI


XXI

Méditation 

Quoiqu'on aime et souffre ensemble,
tous les deux,
au fond l'on ne se ressemble 
que bien peu.
Il suffit d'une querelle
même infime,
pour qu'entre nous se révèlent
des abîmes!
On croit qu'on est éperdu
de tendresse,
mais dès qu'il ne s'agit plus
de caresses,
on ne se comprend en somme
qu'à demi...
Si tu étais un homme,
serions nous des amis ?

(Paul Géraldy extrait de Toi et moi)

Pour 

mercredi 28 mai 2014

Je n'oublie pas ton anniversaire....



Que dire ? Que faire ? Sinon aimer ?
Aimer un enfant par delà son oubli,
L'aimer pour lui avoir donné la vie.
Laisser de côté les tracasseries,
Mauvaises influences exacerbées,
L'aimer et tout simplement pardonner.
Un anniversaire en souvenir d'un passé
qui à jamais survivra en cette journée.
Bon anniversaire en ce vingt-huit mai
A toi mon fils que je ne cesse d'admirer
Que ton existence soit toujours parsemée
de la réalisation de tes désirs profonds.
Loin des yeux loin du coeur n'existe pas
Pour une maman et où que tu sois là-bas
Sincèrement je t'aime et pense à toi.
Alors :

Joyeux anniversaire Marc

Ta Maman

Bises de ton père.







mardi 27 mai 2014

Paul Géraldy "Toi et moi" XVIII - IX et XX


XVIII

Méditation

On aime d'abord par hasard,
par jeu, par curiosité,
pour avoir dans un regard
lu les possibilités.

Et puis comme au fond de soi-même
on s'aime beaucoup,
si quelqu'un vous aime, on l'aime
par conformité de goût

On se rend grâce, on s'invite
à partager ses moindres maux.
On prend l'habitude, vite,
d'échanger de petits mots

Quand on a longtemps dit les mêmes,
on les redit sans y penser.
Et alors, mon Dieu, l'on aime
parce qu'on a commencé.

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IX

vendredi 23 mai 2014

Une sordide fureur de vivre 3 - Quinze ans plus tôt


Les épisodes précédent  :



3

Quinze ans plus tôt


          Une fillette de cinq ans, toujours gaie, riait aux éclats tandis que sa maman poussait la balançoire.  Le portique au milieu de la pelouse entourée de rosiers odorants trônait dans un paradis de fleurs. Le ciel sans nuage, sans tonnerre était complice des jeux de Lucie. La coquette maisonnette en bois au fond du jardin était son lieu favori. Après dix ans de mariage, ses parents commençaient à désespérer puis arriva le miracle. Rien ne fut trop beau pour la petite princesse. N’ayant jamais connu sa grand-mère elle avait reporté toute son affection sur son « Papinou ».

jeudi 22 mai 2014

Paul Géraldy suite


XV

Dualisme

Chérie, explique-moi pourquoi
tu dis : "MON piano, MES roses",
et : TES livres, TON chien"... pourquoi
je t'entends déclarer parfois :
"c'est avec MON ARGENT A MOI
que je veux acheter ces choses."
Ce qui m'appartient, t'appartient!
Pourquoi ces mots qui nous opposent :
le tien, le mien, le mien, le tien ?
Si tu m'aimais tout à fait bien,
tu dirais : "LES livres, LE chien"
et : "NOS roses".

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XVI

lundi 19 mai 2014

Pour atelier d'écriture n°126 de Leiloona



Des pas dépareillés
Sur de roses pavés
Rayon de soleil pavoise
En ombres chinoises
De sortie les nus-pieds
Et les jambes bronzées
Annonçant  proche été

Dame mauve le 19 mai de l'an 2014

dimanche 18 mai 2014

Les lettres en vrac chez Missnefer : A R P G O N T E H


http://eklablogtesteur1.eklablog.com/pour-le-18-mai-a107870802

Les lettres en vrac : A R P G O N T E H

Mot à trouver :  Prognathe

Définition : adjectif et nom concernant le prognathisme, saillie en avant des os maxillaires

Les anagrammes choisis :

Gareth - potager - organe - grenat - orangé - trogne

          Gareth se promène dans son potager et soudain se met à rire en voyant l'état et la forme d'une énorme pomme-de-terre, semblable à un visage prognathe ou à un organe complètement déformé comme un rein à plusieurs bosses! Les betteraves de couleur grenat méritaient encore un peu de temps en terre avant d'être récoltées. Par contre le ton orangé des carottes indiquait qu'elles étaient à maturité. Après s'être bien aéré et déridé la trogne, il retourna chez lui, satisfait de son petit tour du matin.

                     Dame mauve le 18 mai de l'an 2014

mardi 13 mai 2014

Une sordide fureur de vivre 2 La tour de la déchéance



2

La tour de la déchéance


          Réveil en sursaut ! Le cri de Lucie résonna dans le silence de la nuit. Elle tâtonna le mur de sa chambre à la recherche d’un interrupteur. Son cœur s’affola jusqu’à lui provoquer une douleur aigue dans la poitrine. En dehors du fait que le noir lui faisait horreur, elle sentait l’angoisse l’envahir. Elle cligna des yeux face à la lueur provoquée par la porte qui s’ouvrait. Un jeune-homme apparut :

          « Qu’est-ce qui t’arrive ? Tu as réveillé tout le monde avec ton cri ! »

          Denis était l’un des quatre colocataires de l’appartement de cinq pièces situé au dernier étage d’un immeuble qui en comportait treize,  dans le quartier plutôt mal famé « Bois l’abbé » à Champigny- sur-Marne. Le logement, pourvu de deux salles de bains convenait aux deux couples : Eva, Denis et Lucie, Damien. Depuis l’arrestation de ce dernier pour vol à l’étalage, les finances étaient plus que basses. A la réflexion de Denis, Lucie rétorqua :

          « Tu ne vas pas en faire un fromage ! J’ai juste fait un cauchemar ! Pour me remettre je vais boire un coup de vodka… »

          « Il n’y a plus d’alcool dans la  maison, fric zéro alors tu va devoir t’en passer, et si tôt le matin ce ne sera pas un mal, tu déconnes vraiment…. »

          « Mais j’ai ramené une bouteille hier soir ! C’est encore cette conne d’Eva qui l’a sifflée ! »

          Denis haussa les épaules, la vie était dure pour tous. Eva se payait comme elle le pouvait, Lucie devait sa part de loyer depuis trois mois. Pris dans le tourbillon d’une exécrable existence, Denis, tentait cependant de ne pas trop dégringoler. Eva se droguait et il en était très malheureux. Lucie n’avait-elle pas réussi à obtenir un peu d’argent de son grand-père ?

          Agacée Lucie répondit :
          « Il nous a fait la valse de l’agonisant, le malaise à point nommé…Juste pour que tout le monde s’occupe de lui comme toujours. J’y retournerai demain… »

          « Ce serait bien que tu obtiennes satisfaction sinon On va tous se retrouver sous les ponts, je ne peux assumer seul le loyer….Damien ne sors pas avant deux mois… Et Allan ?»


          Comment osait-il lui parler d’Allan ! Elle avait cher payé sa liberté ! Elle eut soudain un vertige. Elle se rua dans les toilettes, de terribles nausées la secouaient mais rien ne venait… Rien d'étonnant, elle n’avait rien mangé la veille.

          Elle se regarda dans le miroir et ce qu’elle aperçut la remplit d’effroi. Non démaquillée la veille, le crayon noir laissait des cernes sombres, le mascara collait ses longs cils par paquets. Elle ouvrit le robinet, laissa couler l’eau à flot et se frotta frénétiquement le visage ! Ce fut pire ! La savonnette à l’amande douce prit le relais et peu à peu le visage de Lucie apparut vierge de tout fard, rougi par les frottements mais au moins c’était elle ! 

          Elle s’enivrait avec n’importe quel alcool. Sa raison embuée de haine la rendait vulnérable et perméable à tout ce qui était néfaste. Son existence avait pour rime, déchéance ! Un vrai poème ! La houle de la stupéfaction avait dévasté son cœur et les bons sentiments évanouis dans le ressac de la baïne ! Tout cela à cause de… A quoi bon ressasser… Elle n’était la fille de personne… Elle rit nerveusement en murmurant : Je ne suis qu’un résultat de laboratoire….

A suivre...

Dame mauve le 15 mai de l'an 2014

Texte non libre de droit

Comme Olivia arrête ce défi d'écriture alors je poste mon article aujourd'hui mais je vais continuer l'histoire.

lundi 12 mai 2014

Atelier d'écriture chez Leiloona



Regard triste sur l'existence,
Début difficile pour l'enfance,
Protection de l'adulte âgé
aux mains caleuses et usées.
La rue est leur domaine,
A deux ils se promènent.
affectueuses sont leurs chaines
Et les jours sans fin s'enchaînent.

Dame mauve le 12 mai de l'an 2014

Description personnelle d'une image du blog de LEILOONA

dimanche 11 mai 2014

N I C A N L B E U lettres en vrac chez Missnefer


Chez Missnefer

Les lettres en vrac : N I C  A N  L B  E U
Mot à trouver : incunable
Définition simple : livre très rare et très ancien.

Les anagrammes :

Cubaine - Lucina - Lucian - enclin -nuancé - lacune

          Lucina,  la cubaine de la bande était férue de vieux livres, bien sûr elle n'avait pas les moyens de se payer un incunable mais elle rêvait d'en découvrir un  dans un grenier lors de ses pérégrinations. Son ami Lucian peu enclin à la suivre et surtout contre toutes collections tentait de la dissuader avec un moyen nuancé pour ne pas la vexer. Elle haussa les épaule et ne fit pas dans la dentelle en lui répondant qu'il avait une lacune littéraire, un manque de vocabulaire, et que c'était parce qu'il ne lisait pas assez. Il claqua la porte, pour qui se prenait-elle!

                    Dame mauve le 11 mai de l'an 2014

vendredi 9 mai 2014

Une sordide fureur de vivre - 1 - Retour et drame



          L’hiver de janvier était là avec toute sa transformation blanche. Les branches du majestueux et unique sapin du jardin se déguisaient et ployaient sous la masse de neige gelée. Quelques traces de pas témoignaient du passage du médecin en ce lugubre matin.

          La femme au regard éploré, empli d’un amour infini, fermaient les yeux du patriarche, son père. Le cœur trop faible, impossible à régénérer, du vieil homme, n’avait pas résisté au retour de sa petite-fille, après une disparition soudaine cinq ans plus tôt.

          Avant le drame du kidnapping, la jeune- fille en pleine adolescence, le visage auréolé de cheveux blonds bouclés, pleine de douceur et de délicatesse, venait vers lui tous les matins et lui donnait un baiser sur le front en disant « Mon papinou je t’adore… ». Quel changement ! La chenille ne s’était pas transformée en papillon mais en cafard ! Une éclosion maléfique, un visage aux yeux de braise au crayon noir, une chevelure couleur geai en broussaille, une véritable évolution dans le macabre, une gothique quoi !

          Nicky et son père, pendant ces années pénibles, avaient harcelé les forces de police pour retrouver Lucie et recevaient inlassablement la même réponse : « Nous faisons le maximum…Dès que nous aurons des nouvelles, nous vous préviendrons… » Le père de Lucie, éperdu de douleur, sombrait dans le négativisme et ne soutenait guère son épouse. Il lui reprochait d’avoir trop gâté leur fille, de lui avoir laissé trop de liberté. Il croyait à une fugue due à la fréquentation de la jeunesse du quartier au climat néfaste. Une vérité bien travestie pour supporter sa douleur : trouver un bouc émissaire à la situation.

          Et voilà que par magie, un jour, comme le lapin sorti du chapeau, leur fille réapparaissait vêtue d’un long manteau noir laissant apparaître une mini-jupe noir et blanc, sur un collant opaque et des chaussures ridicules qui claquaient sur le sol du vestibule. Ses premières paroles :

« Salut la compagnie ! Inutile de me lorgner comme çà, je ne suis pas un fantôme ! »

          Nicky se tenait au chambranle de la porte, incrédule, incapable de prononcer une parole. Elle ne reconnaissait pas Lucie en cette fille vulgaire….

« Allons la mère, tu ne vas pas tomber dans les pommes quand même ! »

          Son père la fixa, le cœur serré, incapable de s’approcher d’elle :
          «  Lucie, tu disparais toutes ces années, sans un mot, sans une explication, où étais-tu ? Où vivais-tu ? Tu n’avais pas encore quinze ans lors du rapt ! Explique… »

          « Oh ! Le père ! Ne monte pas sur tes grands chevaux ! Je ne suis plus une gamine ! Et je n’ai jamais été enlevée ! J’ai pris mon envol parce que mon copain quittait la région…. Comme il avait eu des ennuis avec les keufs, on se cachait…. Il est en taule maintenant et moi je suis enceinte et pour assumer la grossesse il me faut du fric et le « Vieux » en a»

          Quand le grand-père lui mit le marché en main, il lui donnerait de quoi vivre à condition qu’elle change d’allure, elle répondit furieuse :

          « Dis donc le Papinou, tu comptes faire quoi de ton fric quand tu seras six pieds sous terre ? Il vaut mieux que j’en profite maintenant, pendant que je suis encore jeune ! A ton âge tu n’as plus besoin de rien ! »

          Le grand-père voulut répondre vertement à Lucie mais il se sentit mal, une douleur atroce lui prit la poitrine dans un étau et il s’écroula.

          Tandis que Nicky appelait le médecin, Damien jeta un regard furieux à sa fille qui rétorqua :

          « Eh ! Il ne faudrait pas me mettre çà sur le dos ! Il va s’en remettre, il est résistant ! »

          Elle reçut une magistrale gifle Surprise elle ne réagit pas tout de suite puis :

          « Je vois que c’est toujours pareil ici ! C’est toujours le Vieux qui décide de tout et qui a droit à tous les égards ! Je vous laisse à votre vie de petits bourgeois, je me taille… Mais je reviendrai… »

          Nicky voulut la rattraper mais Damien la retint :

          « Reste près de ton père, c’est plus urgent…. Elle n’est pas venue en voiture donc elle doit habiter dans notre ville… Nous la retrouverons… »

          Une heure plus tard le vieil homme s’éteignait. La neige continuait de tomber et avait presque effacé les dernières traces de pas.


A suivre...
Pour jeu d'écriture chez ASPHODELE


Les mots imposés :  
Changement - incrédule/lité - papillon - régénérer - chenille - climat - déguiser - évolution - magie - adolescence - transformation - grossesse - éclosion - cafard - amour - travesti - majestueux - éphémère - envol - éperdu



Texte non libre de droit

mercredi 7 mai 2014

Mercredi et l'écriture....



Des autres, ce n'est pas un jour différent, 
juste un  plus proche du déménagement.
Dans l'appartement s'empilent les cartons,
Les étagères se vident et tous les romans
Sont relégués dans des emballages marrons.
Je vis dans le bric à brac d'une maison
Où je me sens complètement en transition,
Alors je déambule entre les divers paquets
Jusqu'à mon bureau, mon PC et mon clavier
Et je laisse vagabonder mon imagination.

Ce n'est pas "C'est Mardi, comment j'écris"
 mais "Mercredi comment je me détends"

Dame mauve le 7 mai de l'an 2014


mardi 6 mai 2014

Bande annonce de Stop ou Encore aux Editions Edilivre



Vidéo visible
sur Youtube 
Facebook
et sur le site Edilivre
depuis ce jour




Dame mauve le 6 mai de l'an 2014

lundi 5 mai 2014

Petit coin de parapluie : atelier 124 de Leiloona



Un petit coin de parapluie
Dans un petit coin de paradis
Pour une famille réunie.
La nature est leur amie,
Les arbres, les confidents
de leur mots d'enfants.
Le soleil, de joie les irradie.
Le bon temps des jeux,
Des instants heureux.

Dame mauve le 5 mai de l'an 2014



dimanche 4 mai 2014

"Toi et Moi" suite : apaisement - épreuve - aveu


         D'autres poèmes de Paul Géraldy, et non! Je n'ai pas encore épuisé tous les écrits de ce petit recueil.

XII

Apaisement

Chérie, on s'est encore très mal quittés. Pourquoi ?
Mais Pourquoi ? On s'était tant promis, l'autre jour,
de toujours bien s'aimer ! Mais tu sais, cette fois,
je n'ai pas commencé. C'est toi... D'ailleurs, toi, moi,
qu'importe ? Ce n'est pas toi, ni moi : c'est l'amour.
Ainsi tu es partie sur ce mauvais adieu!
Et l'on s'est dit exprès des mots durs, sur le seuil.,
la voix mauvaise! Et moi j'avais mal à l'orgueil!
Et toi, tu renfonçais tes larmes dans tes yeux!...

Les lettres en vrac chez Missnefer : n c a e t n a e e t r m


Les modalités ICI

Tout d'abord les lettres en vrac : n c a e t n a e e t r m

Le mot à trouver : acréantement

Anagrammes :

entamèrent - écartement - crânement - materner - menaçant - étêter.


         Les bleus entamèrent une grève de la faim, mare de toujours être les boucs émissaires de ces étudiants qui se croyaient plus intelligents que les autres parce que leurs parents étaient fortunés. Un écartement de ces individus ne servirait à rien, il faudrait leur faire comprendre que le bizutage n'était plus à la mode et dangereux donc punissable. Crânement ils décrètent qu'ils ont tous les droits car les aînés! Il ne s'agit pas de materner les plus jeunes mais les laisser étudier calmement. Hélas le chef de la meute est devenu menaçant et les brimades redoublèrent de plus belle, de quoi décourager les plus hardis! Il faudrait étêter la bande....

Dame mauve le 4 mai de l'an 2014

vendredi 2 mai 2014

Vitrine des souvenirs 8 et FIN



Tous les épisodes avec le lien ci-dessus.

8

Confrontation houleuse



          Après une nuit d’isolation forcée, Nelson ne comprenait toujours pas ce qu’il faisait là. Bien sûr Annabelle l’avait rappelé, quel idiot de s’être laissé piéger par le commissaire ! Deux mois après leur « aventure » la jeune femme lui avouait être enceinte. Elle désirait le revoir et en parler. Il ne voulait pas qu’elle garde cet enfant mais par crainte de la voir faire un scandale, il tempéra la situation, toujours au téléphone car il n’était pas question de la revoir. Si Serena apprenait cette nouvelle infidélité ce serait un drame en chaîne !