mardi 30 janvier 2018

"Adieu" de Raymond Queneau


Adieu

Adieu ce grand pont ces horizontales
ses arches, ses murs, ses escaliers
ses fers peints en rouge et ses balustrades
adieu ce grand pont qui baigne ses pieds

Adieu la maison et ses verticales
sa toiture mauve et ses volets gris
sa radio béante et dominicale
adieu la maison dont je suis parti

adieu cette ville et sa vie oblique
ses pavés biens nus son asphalte noir
ses squelettes gras ses os méphitiques
adieu cette ville ou meurt ma mémoire

de Raymond Queneau

Marinachili le 30 janvier 2018

poème assimilé au cerveau vieillissant
Thème de mardi poésie chez Lady Marianne

jeudi 25 janvier 2018

Rime imposée N°4 Le clown et le cahier rouge




Fleurs et serpentins de Carnaval
Donne au clown un air peu banal.
Sur les planches, il sourit et déballe
Aux enfants réjouis, dans la salle,
ses anecdotes, pour eux, spéciales.
Mimes et histoires les emballent.
Dans  les coeurs émus s'exhale
La joie de vivre que rien n'égale.

*



Un cahier rouge, un journal,
Somme toute parait-il banal
mais écrits de confessionnal
pleins d'idées expérimentales
de mon père avant jour fatal.
Une citation presque proverbiale
dix sept jours avant décès brutal.
Il m'apparaît comme un mémorial
un objet précieux, transcendantal.

Marinachili le 25 janvier 2018
Texte et peinture

La prochaine rime pur le 1er février est : EUR, EURE et similaires en son.

Merci de vos participations

Jazzy
Asfree18
Lady Marianne
Covix
Reinette



mardi 23 janvier 2018

L'Amphion de Raymond QUENEAU




L'AMPHION

Le Paris que vous aimâtes
N'est pas celui que nous aimons
et nous nous dirigeons sans hâte
vers celui que nous oublierons

Topographies, itinéraires!
dérives à travers la ville!
souvenirs des anciens horaires!
que la mémoire est difficile...

Et sans un plan sous les yeux
on ne nous comprendra plus
car tout ceci n'est que jeu
et l'oubli d'un temps perdu

(Raymond Queneau)

Marinachili le 23 janvier 2018



dimanche 21 janvier 2018

"Je dirai malgré tout que cette vie fut belle" par Jean d'Ormesson

    


   Je viens de terminer ce livre non sans mal. J'ai pris le dictionnaire pour certains mots. Je l'ai offet à mon époux pour Noël.
      C'est une biographie étrange et où les personnages sont le moi et le surmoi, chacun répondant à l'autre mais de façon claire et précise.
     J'ai aimé me plonger dans cette vie au fil des ans, des siècles. Les personnages sont multiples mais obligatoires pour la compréhension du texte. C'est une sorte de procès qu'il s'intente à lui-même.

 "Les aventures d'un écrivain qui a aimé le bonheur et le plaisir en dépit de tant de malheurs cèdent peu à peu la place à un regard plus grave sur le drame qui ne cesse jamais de se jouer entre le temps et l'éternité, et qui nous emportera."

*

Marinachili le 21 janvier 2018


samedi 20 janvier 2018

Atelier d'écriture



 Il n'y a pas beaucoup d'arrivants sur la route de la chance
Les annonceurs de catalogues ne font qu'attiser l'espérance
Ils abusent volontairement les clients qui jouent en confiance
Pour les soutenir  des remises peu claires sont proposées
Semer des mensonges,, souffler des anti avantages
C'est marcher sur des oeufs pour pouvoir ensuite les réaliser.
Anniversaire de la création de la société faux ou vrai
tout est bon dans l'antre de la commercialisation.
Les affiches, les néons et tous leurs verbiages
 ne font qu'aggraver l'anéantissement des porte-monnaies.

Les mots à placer : route - chance - confiance - soutenir - clair - semer -  marcher - souffler

Les cinq mots commençant par AN : annonceurs - anti - anniversaire - antre - anéantissement

vendredi 19 janvier 2018

Ode à mon père

          
Mon fils aîné Marc  et son grand-père en 1969


         En empruntant les écrits de Khalil Gibran dans "La Voix de l'Eternelle Sagesse",  et en les transformant pour ce cas, je dirais ceci :


          Mon père a quitté ce monde de la matière, vêtu de l'habit de la sincérité et de l'amour. Il a rejoint un monde nouveau, qui ne connait ni les épreuves ni les afflictions. Dans sa nouvelle demeure, nos regards ne peuvent pénétrer et nos oreilles ne sont point admises. 
          La nouvelle maison s'élève dans le royaume de l'esprit où sa présence est grandement nécessaire. Il s'instruit désormais dans un autre cosmos, dont l'histoire et la beauté l'ont toujours captivé et dont il s'est toujours efforcé d'apprendre le langage. 
          Son coeur n'était qu'amour débordant de bonté et de zèle. Il n'aimerait pas nous voir pleurer car pour lui, seuls ceux qui n'ont jamais fertilisé le sol de la moindre goutte de sueur de leur front méritent nos pleurs et nos lamentations quand ils quittent cette terre. 
          Penser à lui avec joie, à ce qu'il a été pour nous, est l'unique manière de l'honorer. Ainsi seulement nous nous acquitteront du tribut qui, en vérité, lui revient. Plus jamais la solitude ne s'emparera de notre coeur et sa voix continuera à résonner à nos oreilles.

          Je sens toujours sa présence et sa protection comme il l'a toujours fait en ce monde. Ce qui nous unissait est indescriptible.

          Beaucoup, après ton départ le 19 janvier en 1986, ont essayé de me persuader du contraire mais n'y sont jamais parvenu et n'y arriveront jamais.
          Papa tu es dans mon coeur et tu n'es pas absent pour moi, je te parle souvent quand je vais bien ou quand je vais mal. Ce qui nous unissait et nous unit toujours, nous seuls le savons.

Violette, ta princesse pour toujours

jeudi 18 janvier 2018

Rime imposée n°3 : Mystérieuse




Oh mystérieuse astrologue
Contant incertains églogues,
Les astres sont une drogue.
Personne n’est analogue ;
De sa vie trouver  épilogue,
Espoir devenu très en vogue,
Un art réel de démagogue.
A la naissance notre pirogue, 
Nul besoin de psychologue
Pour naviguer en néologue
En fonction de nos rogues.
Nul besoin de mystagogue
Pour initiation au dialogue.
Vivons selon nos prologues.

Marinachili le 18 janvier 2018

Terminaison de rime pour le 25 janvier : AL et ses dérivés

Merci de vos participations

Laurent Fuchs et ses Renardises

Lady Marianne et sa chienne de vie

Ghislaine et ses défis d'écriture

Covix et son blog de Lyon

Jazzy et le bon côté des choses

Assoula et son univetrs de mots

Vers de ASFREE18
Vraiment pas évident de faire des rimes en ogue
Pourtant je vogue de blogue en blogue
Les vers et les mots sont des drogues
J'ai cherché, chercher comme un archéologue
J'ai navigué, même sans pirogue
Sûre de rien, j'ai préféré improviser ici ce dialogue



mardi 16 janvier 2018

Mardi poésie 2018 n° 3 Raymond Queneau


Idées

Les oiseaux bleus dans l'air sont  verts dans la prairie
qui les entend, les voit qui les voit les entend
leur aile déployée élargit leur patrie
mais à travers leur plume un feu toujours s'étend

Caméléons du ciel agiles que l'oeil transperce
nuages qui vivants assument tour à tour
la forme d'une idée et puis l'idée adverse
protéens dont l'azur ne limite aucun tour

ils volent à travers la sublime excellence
des principes divins scellés sur l'horizon
les étoiles parfois dénotent leur présence
et les jeux de la lune au cours des saisons

Raymond Queneau
(1903 -1976)

Marinachili le 16 01 2018

pour

jeudi 11 janvier 2018

Atelier d'écriture : une journée spéciale

          



          Le temps passe mais la douleur reste. Perdre un être cher est le début d'une absence insupportable. Comment trouver une certaine sérénité quand on ne peut revenir en arrière pour dire qu'on l'aimait tant! Toute la compassion des amis ne peut rien en face de la noirceur appelée Fatalité. La nouvelle est arrivée sans crier gare, sans solution de retour. Maman je pense très fort à toi en ce jour anniversaire de ta disparition de ce monde mais pas dans mon coeur.


Marinachili le 11 janvier 2018

Atelier d'écriture
chez GHISLAINE 
Les mots imposés : Absence - temps - compassion revenir - trouver - perdre - noirceur -sérénité et douleur
La phrase : La nouvelle est arrivée...

Rime imposée n°2 Ode à maman

juillet 1997, 6 mois avant.... avec ton arrière petit-fils Mike

Anniversaire posthume
11 01 1998 11 01 2018

Dans tes jolis yeux bleus, quelle fragilité!
Je les revois quand tu étais hospitalisée.
De tristesse et d'amour mon coeur se serrait.
L'impuissance devant ta maladie me désolait.
Pauvre maman, si vite tu nous as quittés
le onze janvier de cette terrible année.
Exactement vingt ans se sont passés,
Je pleure toujours pensant à cette fatalité.
Dors en paix maman pour l'éternité
Jamais au grand jamais je ne t'oublierai.

Marinachili le 11 janvier 2018

La terminaison de rime pour le jeudi 18 janvier sera : ogue



Merci de vos participations





mardi 9 janvier 2018

Mardi poésie 2018 n°2


Valvins 

Si tu veux dénouer la forêt qui t'aère
Heureuse, tu te fonds aux feuilles, si tu es
Dans la fluide Yole à jamais littéraire
Traînant quelques soleils ardemment situés

Aux blancheurs de son flanc que la Seine caresse
Emue, ou pressentant l'après-midi chanté,
Selon que le grands bois trempe une longue tresse
et mélange ta voile au meilleur de l'été.

Mais toujours près de toi que le silence livre
Aux cris multipliés de tout le brut azur,
L'ombre de quelque page éparse d'aucun livre.

Tremble, reflet de voile vagabonde sur
La poudreuse peau de la rivière verte
Parmi le long regard de la Seine entr'ouverte.

(Paul Valéry)

Marinachili le 9 janvier 2018

Pour
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jeudi 4 janvier 2018

La rime imposée

Ce jeu remplace les citations et expressions du jeudi

En quoi cela consiste-t-il ?
Chaque semaine j'indique la terminaison d'une rime à mettre dans une poésie. 
La longueur des vers du poème est selon votre fantaisie à condition que la rime soit respectée.
Merci d'indiquer dans un commentaire ou un mail que vous avez effectué le défi afin que je puisse vous laisser le mien et vous lire.
Sans avis de votre part, je ne chercherai pas sur toute la blogosphère qui a participé ou non, c'est un travail qui me prendrait trop de temps.

Je donne un exemple : euf et dérivés

En ce premier jeudi de l'an neuf
Quand repartent l'âne et le boeuf
Joseph s'en va avec bébé et sa moeuf
 Plus populaire qu'un marchand d'éteufs 
Meilleur que le révolutionnaire Babeuf
Dans la compagnie de Jésus comme Brébeuf.

Donc pour jeudi 11 janvier 2018 la terminaison de la rime est :  é, ai etc... du même son.


Marinachili le 4 janvier de l'an 2018

Merci Covix
Pour la fin de citations et expressions

mardi 2 janvier 2018

Mardi poésie 2018 1


L'année est en renouvellement
Chacun y va de son sentiment.
Arrivent  nouvelles résolutions
Avec des incertitudes en soupçons.
L'irréalisable, l'utopie, évitons.
Soyons réalistes et avançons.
 Toute chose, progressivement
Faisons, sans vains serments.

Le chemin du destin
 est toujours incertain.
Souvent en mode assassin,
Le feu d'artifice s'éteint.

Marinachili le 02 janvier 2018

Pour mardi poésie de Lady Marianne