lundi 23 novembre 2015

Une image, des mots

© Julien Ribot

Que ne pourrais-je décrire les bas fonds de la capitale,
les risques en se promenant de nuit dans ce monde infernal ?
Faut-il avoir peur en tout temps des lieux sombres ou clairs ?

Autrefois étaient craints les bandits de grands chemins,
Aujourd'hui les infâmes terroristes barbares et inhumains.
N'existe-t-il donc plus d'endroits calmes quelque part
pour vivre en paix loin des armes et des remparts ?

Pouvoir se promener main dans la main
en dévalant les escaliers vers les quais,
ne pas craindre la vue du moindre passant
et s'asseoir sur un banc à la lueur des réverbères.
Hélas, c'est un lointain passé, c'était HIER...

Violette dame mauve le 23 novembre 2015

samedi 21 novembre 2015

Les plumes d'Asphodèle n°46

Logo Plumes aspho 4 ème tiré du tumblr vanishingintoclouds

modalités en cliquant sur l'image

Les mots à placer :

Bercé - belle - gardien - lapin - destin - envolée - fermer - souffle - partage - quitter - s'abstraire - voyage - cavale - réchapper - chose - respirer, poète - nid - rêve - vie - doux - fugue - oiseau - imaginer - poudre - balles.


          Bercé par une fugue de Bach, un doux rêve éveillé, il s'efforce de mettre au fond de sa mémoire les douloureux moments. Son imagination de poète trouve mille rimes pour décrire la nature. Il regarde l'oiseau niché dans le citronnier frémissant sous le souffle du vent marin. Une envolée de sansonnets, un lapin de garenne au loin, des nids haut-perchés dans les chênes millénaires, tant de belles choses de la vie qui embellissent la faune et la flore si inspiratrices. 
          Il ne peut cependant s'abstraire totalement de ce qu'il a vécu  deux jours plus tôt. Il respire à plein poumons pour calmer son angoisse encore présente. 
     Il était en retard pour rejoindre ses amis à leur restaurant habituel. Il ne se doutait pas du danger évité. Le départ pour l'au-delà n'était pas loin. Il a évité la cavale pour la sauvegarde de sa vie. Il avait entendu siffler les balles, crier les pauvres gens blessés. Au coin de la rue il était tétanisé, incapable de marcher devant le spectacle effrayant! Premier réflexe, il ferma les yeux. Il quitta cependant sa cachette pour aider une jeune-fille qui courait vers lui. Il l'aida à s'abriter sous une porte cochère hors de la vue des terroristes.
          A retardement il ressent de la culpabilité. Pourquoi ? Il est là, vivant alors que tous ses amis sont morts.  Où donc était la protection tant prônée par le gouvernement ? La surveillance tant rabâchée !  Toujours de la poudre aux yeux!

Violette dame mauve le 21 novembre 2015
       

lundi 16 novembre 2015

Une image, des mots


Arbre dénudé immortalisé
Par le photographe amusé
Du flou artistique donné.

Enseigne au loin illisible
Par un oeil imprévisible
Deux sujets indivisibles

Terrain vert, boueux
Où émerge le noueux
Heure du couvre feu.

Violette Dame mauve le 16 novembre 2015

Modalités du défi d'écriture  en cliquant sur l'image

samedi 14 novembre 2015

L'Après, le Pendant, l'Avant et le Sachant....


Des condoléances pour l'Après... 
Pourquoi pas de précaution pour l'Avant ?
Surtout pour un acte présumé...
Prendre des disposition pour le Pendant,
C'est normal
Et courageux pour les Forces de l'ordre
Mais...
Ne pas avoir anticipé avec le Sachant...
C'est ANORMAL!

Violette Dame mauve le 14 novembre 2015

jeudi 12 novembre 2015

Poesie du jeudi

chromo oiseau couronné ana-rosa(1)

Toi et moi

(Pas de Géraldy cette fois)

Toi et moi et toutes ces années passées
Souvenirs que nous ne pouvons oublier
A Metz, Le Bowling des Ambassadeurs
 Où je te vis pour la première fois,
Mon embarras dans ce métier étrenné
Un emploi pas du tout fait pour moi
En octobre ton départ pour l'université, 
Ton étonnement quand mon adresse 
par impulsion je t'ai donnée
 Ta première lettre trois jours plus tard
Dans une belle enveloppe bleutée
Eh oui, là tout à commencé.
Nous avons fêté nos noces d'argent
Puis celles d'émeraude
Les noces d'or dans cinq ans
Si le destin nous le permet.


Violette Dame mauve le 12 novembre 2015

samedi 7 novembre 2015

Federico Garcia Lorca


Ce sont des éditions de 1954

Federico Garcia Lorca
Poète et dramaturge espagnol
né le 5 juin 1898 à Fuente Vaqueros non loin de Grenade
décédé le 19 août 1936 à Viznar, assassiné par les milices franquistes.
Un des écrivain s les plus célèbres après Cervantès.
Il n'a jamais eu d'activité politique mais ne cachait pas son attirance pour la Gauche et les plus démunis.
Il était opposé à la guerre, au fascisme.

          Issu d'une famille bourgeoise et libérale en Andalousie, il suit des études de droit et de Lettres, d'abord à l'université de Grenade puis à celle de Madrid.

          De part son amitié avec Salvador Dali, Sanchez Mazas et Luis Bunuel, il devient l'un des précurseurs de l'art moderne en Espagne.

          Sa première pièce de théâtre "Le maléfice du papillon" en 1920 est un échec. Il se consacre alors à la poésie. Il doit sa notoriété croissante à ses oeuvres "Cancionès" en 1921 et "Romancero gitano" en 1928, influencées par le folklore andalous.

          Homosexuel ne pouvant faire son coming-out, il fait une dépression puis en 1929 et 1930, il donne des conférences aux Etats-Unis.

       Lors du rétablissement de la république espagnole, il devient directeur d'un théâtre étudiant "La Barraca".  La société est subventionnée pour présenter le répertoire classique dans les campagnes. 

          En 1936, au début de la guerre civile, son homosexualité est très mal vue. Lorsqu'il se rend de Madrid à Grenade alors puritaine et réactionnaire, il est arrêté par un groupe de répression fasciste, "l'Escuadra Negra". Quelques jours plus tard il est assassiné et jeté dans une fosse commune à Viznar.


Un poème écrit en 1919 à Grenade

"Si mes mains pouvaient effeuiller"

Je prononce ton nom
Au coeur des nuits obscures,
Lorsque viennent les astres
Boire à l'eau de la lune
Et que dorment les feuilles
Des secrètes ramures.
Je me sens tout sonore
De passion, de musique, 
Folle horloge qui chante
Les heures de jadis.
Je prononce ton nom 
En cette nuit obscure
Et je l'entends sonner
Plus lointain que jamais,
Plus lointain que toutes les étoiles
Et plus plaintif que le bruit de la pluie.
Pourrai-je un jour t'aimer 
Comme je fis naguère ?
Mon coeur, où est la faute ?
Si le brouillard s'éclaire,
Aurai-je une nouvelle
Passion tranquille et pure ?
Ah, si mes doigts pouvaient
Vous effeuiller, ô lune !

Extrait du "Livre des poèmes, Suites, Premières chansons"
1921-1922


Violette Dame mauve le 7 novembre 2015