samedi 28 avril 2018

Abécédaire anadiplose 1 lettre A


Cet abécédaire concerne un poème en anadiplose et devra commencer par la lettre A  

Le mot de fin du premier  vers  doit correspondre au premier de la phrase suivante . A...B - B...C C...D et le dernier vers doit finir par le mot du début du premier. La longueur du poème est à votre convenance, le minimum étant quatre vers comme ci dessous

Anadiplose pas vraiment facile comme exercice
Exercice ici pour donner un exemple
Exemple à suivre avec lettre de l'alphabet
Alphabet en vrac possible mais en anadiplose

Violette Dame mauve le 21 avril 2018 mais c'est pour le 28, je le mets en avance comme exemple

La lettre B sera pour le 5 mai 2018

Merci de vos participations


jeudi 26 avril 2018

La plume errante 13


Un jour, Dame déçue s'en est allée,
Avec dans la valise son coeur blessé,
Vers des horizons cléments à l'étranger,
Loin de la duplicité et les propos mensongers.
Un recul nécessaire, pour mieux rebondir
A son destin à ses décisions et réfléchir. 
Elle sait qu'elle a pris soin de son avenir.
L'homme lui a joué un mauvais tour
Alors elle garde  ses secrets souvenirs.
Peut-être en parlera-telle un jour ? 
Elle plonge par moment dans la tristesse,
La douleur  elle tente de l'amoindrir
Et vite se retrouve dans l'allégresse.

Violette DM le 26 avril 2018

La rime imposée avec ERNE



L'orage de la soirée a mis le soleil en berne.
Les amants fous se réfugient dans la caverne.
Ouf! Il n'y pas de chauve-souris qui hiberne!
Il avait quitté la chambre de la caserne
Mais impossible de batifoler sous ciel terne;
Mares de pluie, pas les lagunes de Lerne
Sans lampe de poche, pas même une lanterne,
Ils sont dans un trou sans espoir de poterne.
Ils sont bloqués dans le bourg d'Avernes 
Belle permission! Lui qui croyait dans la luzerne
Renverser la jolie et affriolante Ederne !
La situation, au lieu d'en rire, le consterne. 
Elle dit "je t'aime" Lui pense "Balivernes!"
Sans rapports intimes plus rien ne le concerne.
Pensées  dans esprit de la dame s'alternent
Agacement, tristesse, mensonges en lui discerne
Elle le voit nerveux, tripotant une vieille giberne
alors elle sort en courant, déçue, de la caverne.

Violette DM le 26 avril 2018

La prochaine rime est facile, é et ses dérivés  pour le 3 mai 2018

Merci de vos participations

Jazzy
Lady Marianne
Covix
Ghislaine

mercredi 25 avril 2018

La plume errante 12

Dans son coeur souffle fort la tramontane,
Se mélangent ses idées et ses chicanes
Pourtant loups se sont tus, passe la caravane,
Peine perdue, si la dame aujourd'hui, condamne, 

Le retour au temps jadis ne sert plus à rien.
Pardonner, n'est pas simple, au libertin
Et point  possible d'oublier acte du gredin
Mais néo attitude permet une heureuse fin.

 le 25 avril 2018

mardi 24 avril 2018

La plume errante 11


Les orages de la vie laissent des crevasses
Qui comme les rides,  point ne s'effacent.
Les souvenirs douloureux ne trépassent
Malgré le temps, ils sont forts et tenaces.
Le cauchemar d'une nuit réveille la crasse
 de la soumission, et fendille la cuirasse.
Dame ébranlée a une sensation de bécasse
Elle a pressenti mais jamais assez loquace
Pour sortir de la torpeur, a été inefficace,
A cru les mensonges afin qu'ils satisfassent
L'infidèle époux qui a osé l'humilier en face.
Elle n'a pas oublié, la douleur est coriace.
Manque d'explication toujours la pourchasse,
 Point vraiment heureuse avec ce qui tracasse. 
Maux de tête trop souvent la fracassent.
Aurait dû réagir et non être en mode ressasse.
Trop tard... L'âge la trouve dans une impasse.

Violette DM le 24 avril 2018

Nuit d'avril 1915 : Apollinaire



Le ciel est étoilé par les obus des Boches
La forêt merveilleuse où je vis donne un bal
La mitrailleuse joue un air à triples-croches
Mais avez-vous le mot
Eh ! oui le mot fatal
Aux créneaux Aux créneaux Laissez là les pioches
Comme un astre éperdu qui cherche ses saisons
Coeur obus éclaté tu sifflais ta romance
Et tes mille soleils ont vidé les caissons
Que les dieux de mes yeux remplissent en silence
Nous vous aimons ô vie et nous vous agaçons
Les obus miaulaient un amour à mourir
Un amour qui se meurt est plus doux que les autres
Ton souffle nage au fleuve où le sang va tarir
Les obus miaulaient
Entends chanter les nôtres
Pourpre amour salué par ceux qui vont périr
Le printemps tout mouillé la veilleuse l’attaque
Il pleut mon âme il pleut mais il pleut des yeux morts
Ulysse que de jours pour rentrer dans Ithaque
Couche-toi sur la paille et songe un beau remords
Qui pur effet de l’art soit aphrodisiaque
Mais orgues aux fétus de la paille où tu dors
L’hymne de l’avenir est paradisiaque

(Guillaume Apollinaire)

Le 24 avril 2018  Violette DM

Pour

jeudi 19 avril 2018

La rime imposée avec OME


Rêverie...

Elle suit, inquiète, l'ombre étrange du fantôme.
Il file entre les colonnes de cloître sous le dôme
Là, il disparaît comme happé dans ce royaume
De l'infini, sous l'immense plaque en chrome.
Qui est-ce donc? Effacé le nom du gentilhomme,
 les décennies ont donné  grand coup de gomme.
Âme est-elle perturbée pour quitter son home ? 
Dame s'en retourne vers maison au toit de chaume
Sur la route pavée, rencontre un petit bonhomme
Aimable, Il lui sourit mais nullement se nomme
Il lui tend un fruit, apparemment une pomme,
Elle croque, soudain hurle, et sort de son somme.
Elle s'est mordu la main! A côté d'elle, Jérôme
La fixe interdit!  Qu'arrive-t-il à son binôme?
Si elle s'endort, pas prête d'avoir son diplôme!

Violette DM le 19 avril 2018

La prochaine rime pour le 26 avril 2018 sera ERNE

Merci de vos participations

LADY MARIANNE
JAZZY
GHISLAINE
COVIX


mardi 17 avril 2018

Elsa de Louis Aragon

ELSA

Tandis que je parlais le langage des vers
Elle s'est doucement tendrement endormie
Comme une maison d'ombre au creux de notre vie
Une lampe baissée au coeur des myrrhes verts
Sa joue a retrouvé le printemps du repos
Ô corps sans poids posé dans un songe de toile
Ciel formé de ses yeux à l'heure des étoiles
Un jeune sang l'habite au couvert de sa peau
La voila qui reprend le versant de ses fables
Dieu sait obéissant à quels lointains signaux
Et c'est toujours le bal la neige les traîneaux
Elle a rejoint la nuit dans ses bras adorables
Je vois sa main bouger Sa bouche Et je me dis
Qu'elle reste pareille aux marches du silence
Qui m'échappe pourtant de toute son enfance
Dans ce pays secret à mes pas interdit
Je te supplie amour au nom de nous ensemble
De ma suppliciante et folle jalousie
Ne t'en va pas trop loin sur la pente choisie
Je suis auprès de toi comme un saule qui tremble
J'ai peur éperdument du sommeil de tes yeux
Je me ronge le coeur de ce coeur que j'écoute
Amour arrête-toi dans ton rêve et ta route
Rends-moi ta conscience et mon mal merveilleux

Louis Aragon

Pour


jeudi 12 avril 2018

La rime imposée avec ARDE



Dans la nuit étoilée la lune est blafarde
Là où le ciel quelques nuages, canarde.
 La vive Tramontane les chasse, gaillarde,
Vers des terres où il pleut des hallebardes.
Elise contemple tout cela de sa mansarde
Et vite ferme les fenêtres en sauvegarde.
Elle soupire, pense à sa vieille guimbarde
 dans la cour mais nullement se hasarde
à sortir par ce temps. monte la moutarde
car en à marre de cette pluie bâtarde!

Violette DM le 12 avril 2018
pour

La prochaine rime sera OME et ses dérivés pour le 19 avril 2018

Merci de vos participation





mardi 10 avril 2018

L'Attente de François Coppée

L’Attente

À Auguste Vacquerie
Au bout du vieux canal plein de mâts, juste en face
De l’Océan et dans la dernière maison,
Assise à sa fenêtre, et quelque temps qu’il fasse,
Elle se tient, les yeux fixés sur l’horizon.
Bien qu’elle ait la pâleur des éternels veuvages,
Sa robe est claire ; et bien que les soucis pesants
Aient sur ses traits flétris exercé leurs ravages,
Ses vêtements sont ceux des filles de seize ans.
Car depuis bien des jours, patiente vigie,
Dès l’instant où la mer bleuit dans le matin
Jusqu’à ce qu’elle soit par le couchant rougie,
Elle est assise là, regardant au lointain.
Chaque aurore elle voit une tardive étoile
S’éteindre, et chaque soir le soleil s’enfoncer
À cette place où doit reparaître la voile
Qu’elle vit là, jadis, pâlir et s’effacer.
Son cœur de fiancée, immuable et fidèle,
Attend toujours, certain de l’espoir partagé,
Loyal ; et rien en elle, aussi bien qu’autour d’elle,
Depuis dix ans qu’il est parti, rien n’a changé.
Les quelques doux vieillards qui lui rendent visite,
En la voyant avec ses bandeaux réguliers,
Son ruban mince où pend sa médaille bénite,
Son corsage à la vierge et ses petits souliers,
La croiraient une enfant ingénue et qui boude,
Si parfois ses doigts purs, ivoirins et tremblants,
Alors que sur sa main fiévreuse elle s’accoude,
Ne livraient le secret des premiers cheveux blancs.
Partout le souvenir de l’absent se rencontre
En mille objets fanés et déjà presque anciens :
Cette lunette en cuivre est à lui, cette montre
Est la sienne, et ces vieux instruments sont les siens.
Il a laissé, de peur d’encombrer sa cabine,
Ces gros livres poudreux dans leur oubli profond,
Et c’est lui qui tua d’un coup de carabine
Le monstrueux lézard qui s’étale au plafond.
Ces mille riens, décor naïf de la muraille,
Naguère, il les a tous apportés de très loin.
Seule, comme un témoin inclément et qui raille,
Une carte navale est pendue en un coin ;
Sur le tableau jaunâtre, entre ses noires tringles,
Les vents et les courants se croisent à l’envi ;
Et la succession des petites épingles
N’a pas marqué longtemps le voyage suivi.
Elle conduit jusqu’à la ligne tropicale
Le navire vainqueur du flux et du reflux,
Puis cesse brusquement à la dernière escale,
Celle d’où le marin, hélas ! n’écrivit plus.
Et ce point justement où sa trace s’arrête
Est celui qu’un burin savant fit le plus noir :
C’est l’obscur rendez-vous des flots où la tempête
Creuse un inexorable et profond entonnoir.
Mais elle ne voit pas le tableau redoutable
Et feuillette, l’esprit ailleurs, du bout des doigts,
Les planches d’un herbier éparses sur la table,
Fleurs pâles qu’il cueillit aux Indes autrefois.
Jusqu’au soir sa pensée extatique et sereine
Songe au chemin qu’il fait en mer pour revenir,
Ou parfois, évoquant des jours meilleurs, égrène
Le chapelet mystique et doux du souvenir ;
Et, quand sur l’Océan la nuit met son mystère,
Calme et fermant les yeux, elle rêve du chant
Des matelots joyeux d’apercevoir la terre,
Et d’un navire d’or dans le soleil couchant.
François Coppée, Poèmes modernes

Pour mardi poésie géré par Lady Marianne

samedi 7 avril 2018

La plume errante 10



Journée difficile :  ce matin sépulture d'un ami et joueur de tennis de table.

En début d'après-midi, minute de silence par respect avant le tournoi .

Les joueurs et amis de "Titi" n'étaient pas au meilleur de leur forme en ce triste jour pourtant Caves-Leucate TT a gagné avec deux point d'avance contre Lésignan.

Nous sommes rentrés à 18 heures 45, rien d'autre à en dire sinon bravo à tous.

Violette DM le 7 avril 2018

jeudi 5 avril 2018

La rime imposée avec ANGE



Dans la maison familiale de Mégange
Toujours eu des phénomènes étranges
des ombres fuyantes virant à l'orange
ou alors en nuages gris noir en mélange
Maman, sereine, disait ce sont des anges
En mauvais sort pour un curé se changent
Sur lui, huit jours plus tard, se vengent
Car de sa visite éclair reçut en échange
des maux divers et la fatalité en lavange.
Les bibelots disparaissent, se dérangent, 
ou se mettent en bizarre position, changent
Sans qu'aucun n'y pose la moindre phalange.
Cette bâtisse renferme un secret étrange,
de bonnes et mauvaises ondes, se charge.
Des portes qui tremblent et qui engrangent
des paniques. Lui faudrait l'eau du Gange
Pour changer les mauvais esprits en archange.

Violette DM le 5 avril 2018
pour

La prochaine rime sera ARDE pour le 12 avril 2018

Merci de vos participationS

mardi 3 avril 2018

Arthur Rimbaud : Ma bohême




Je m'en allais, les poings dans mes poches crevées ;
Mon paletot aussi devenait idéal :
J'allais sous le ciel, Muse ! et j'étais ton féal ;
Oh ! là là ! que d'amours splendides j'ai rêvées ! 

Mon unique culotte avait un large trou.
- Petit-Poucet rêveur, j'égrenais dans ma course
Des rimes. Mon auberge était à la Grande-Ourse.
- Mes étoiles au ciel avaient un doux frou frou 

Et je les écoutais, assis au bord des routes,
Ces bons soirs de septembre où je sentais des gouttes
De rosée à mon front, comme un vin de vigueur ; 

Où, rimant au milieu des ombres fantastiques,
Comme des lyres, je tirais les élastiques
De mes souliers blessés, un pied près de mon coeur !

Arthur Rimbaud

pour 

lundi 2 avril 2018

La plume errante 9


Si certains fonctionnent avec la sincérité,
D'autres gèrent leur vie avec la duplicité
Ou un peu des deux en toute simplicité
Prônant haut l'appartenance à l'amitié

Il faut donc faire un grand et sérieux tri
Pour éliminer ces ignobles intrus de sa vie.
Nécessaire de faire tomber le mur de Jéricho
Sortir du capharnaüm  de semblant, de faux.

Même s'il faut user d'un coup de Trafalgar
Pour s'endormir dans les délices de Capoue, 
S'il est vrai que  la vengeance,  pas le Pérou,
Nous ne pouvons nous fier au simple hasard.

Finalement à qui faire vraiment confiance ?
Autour de nous pas nécessairement Bysance!
Après un sérieux et minutieux tour d'horizon
Sommes étonnés de notre réelle impuissance.


Violette DM le 2 avril 2018